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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 09:29

Quand Xavier Darcos se décidera-t-il à écouter les citoyens ?





La tension et le ton montent dans les lycées et dans la rue.
La FCPE appelle à la responsabilisation du ministre qui doit à tout prix ouvrir le dialogue et la concertation qui, quoiqu’il en dise, n’ont jamais eu lieu.
La FCPE demande une véritable réforme des lycées et ce, pour la rentrée scolaire 2010.
 
La FCPE se félicite de la mobilisation des parents, des lycéens et des enseignants lors de la journée d’action du 10 décembre.
De nombreuses initiatives ont eu lieu : rassemblement, manifestations, nuit des écoles, sapins de Noël et lettres au Père Noël, vente aux enchères de l’Education nationale.
 
La colère des citoyens est due à l’irresponsabilité du ministre de l’Education nationale qui fait preuve de mépris et de cynisme à l’égard de tous les membres de la communauté éducative.
Lors du CSE, le ministère annonce, en effet, que le flou qui entoure la réforme des lycées est dû au temps passé en concertation qui ralentirait les décisions ministérielles :
De qui se moque-t-on ?
Est-il normal que les lycéens et les collégiens de troisième ne sachent encore rien sur les conditions de leur rentrée scolaire 2009 qui aura lieu dans neuf mois ?
 
La FCPE appelle les parents d’élèves à continuer la mobilisation avec les lycéens, afin d’obtenir le report de la réforme des lycées.
La FCPE appelle à la vigilance et à se rapprocher des jeunes pour assurer la sécurité des manifestations qu’ils organisent : nuit des lycées, rassemblements. 
La FCPE rappelle aux lycéens la nécessité de tenir des assemblées générales dans les établissements afin d’informer leurs camarades sur les raisons de leur mobilisation.
La FCPE tient à préciser aux chefs d’établissements que les parents d’élèves ne peuvent accepter que les élèves internes ne soient pas autorisés à rentrer dans leur internat en fin de journée après avoir manifesté.




Paris, le 12/12/08
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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 09:27


Oui, le lycée a besoin d'une réforme ! C'est même toute l'Ecole qui a besoin d'une réforme ! Nous avons donc l'obligation de penser la réforme du lycée dans une vision globale incluant la réforme de l'Ecole primaire (qui reste à faire après le passage de Xavier Darcos…) et celle du collège, qui n’est pourtant absolument pas envisagée pour le moment.

Le paradoxe est qu’alors qu’il existe aujourd’hui un « cycle d’orientation » virtuel, regroupant les classes de troisième et de seconde, le ministre prétend réformer uniquement le lycée, laissant complètement de côté la troisième. La réforme du lycée ne concerne pas les élèves qui vont en seconde professionnelle sans passer par la case détermination. Ce n’est pas ainsi que l’on remédiera au fort taux d’orientation dès la fin de la troisième et au tri social des élèves…

L’enseignement en lycée doit s’articuler autour de 2 piliers : l’émancipation du citoyen et l’acquisition de méthodes de travail (gestion de son temps, résolution de problèmes, capacité de travail). Parce qu’à l’avenir, un individu va de moins en moins exercer le métier pour lequel il a été formé, il faut privilégier les « compétences » transversales. Et pour cela, développer l’interdisciplinarité, notamment en étendant les TPE aux classes de seconde et de terminale, même si l’interdisciplinarité ne se résume pas aux TPE mais doit inspirer aussi la construction des programmes.

La seconde doit rester une classe de détermination et le droit à l’erreur des élèves doit être reconnu. Pour cela, les enseignements du lycée doivent être organisés autour d’un tronc commun à tous les élèves, assorti d’approfondissements dans certaines des disciplines de ce tronc commun et d’enseignements de spécialisation. Ces enseignements doivent suivre une organisation modulaire en séquences de plusieurs semaines, aboutissant à une semaine d’évaluation par contrôle en cours de formation (CCF) avec un référentiel national. Les crédits étant conservés, plus besoin de passerelles, plus de filières ou de voies dans lesquelles un élève peut se sentir coincé, chaque élève construit son propre parcours et choisit ses modules en fonction de son projet personnel. Plus non plus de spécialisation trop précoce. L’année scolaire s’organise en plusieurs séquences successives dans une même « discipline », avec possibilité de changer de discipline si l’élève s’aperçoit qu’il s’est trompé dans ses choix. Chacun va ainsi à son rythme, sans avoir à « redoubler » l’ensemble d’une année pour une ou deux disciplines mal maîtrisées.
L’accompagnement est assuré par un adulte référent membre de la communauté éducative pour 8 à 12 élèves. Son rôle consisterait à servir de relais autant que de tuteur pour aider l’élève à construire son itinéraire. Il assurerait également le lien entre les enseignants et les parents et serait le garant de la cohérence du parcours de l’élève. Il pourrait à l’occasion activer les outils nécessaires pour la bonne réussite de l’élève.

Une telle architecture des enseignements, sous forme modulaire et pluridisciplinaire, permettra de se centrer sur l’autonomie progressive que doit acquérir le lycéen. Pour cela, le collège doit avoir préparé très tôt les élèves à devenir autonomes dans l’acquisition des savoirs. Il y a urgence à « apprendre à apprendre » aux élèves et à les conduire vers l'autonomie intellectuelle, pour les aider à faire des choix. Cela suppose de leur donner des outils pour chercher et comprendre l’information et pour mettre cette information en lien avec son environnement. Cela suppose aussi un changement des rapports dans la relation enseignant / enseigné. Il faut que l’élève apprenne à poser des questions et non plus seulement à apporter des réponses et, dans un même temps, que l’enseignant change de positionnement pédagogique, pour passer du rôle de détenteur du savoir, à celui de guide vers le savoir.

L’organisation de la formation sous forme de modules remet le jeune au centre de son parcours de formation. Accompagné d’un référent, le lycéen devient créateur et acteur d’un parcours d’orientation en construction permanente. Avec une telle organisation, il aura la possibilité de faire des choix, de les tester, de se tromper, d’insister, de changer d’avis. Et d’acquérir de l’autonomie, garante d’une poursuite d’études autant que d’une capacité durable d’insertion pour des jeunes plongés dans une société de savoirs de plus en plus accessibles mais aussi plus complexes.
Il faut pour cela que le jeune soit pleinement acteur de sa formation. L’autonomie repose sur deux piliers : l’acquisition des connaissances, qui suppose la maîtrise des concepts disciplinaires et interdisciplinaires, et celle d’outils méthodologiques pour « apprendre à apprendre ».
La construction de l’autonomie implique une pratique pédagogique des enseignants moins centrée sur les enseignements magistraux mais davantage sur une approche individualisée de la relation pédagogique.

Par ailleurs, si la modularisation fait éclater la notion de classe, la question des effectifs d’élèves par modules reste posée. Nous pouvons envisager une adaptation des tailles des effectifs en fonction des activités proposées. Par exemple, on peut envisager que les élèves soient regroupés en nombre pour un cours magistral mais ils doivent être séparés en petits groupes pour des travaux pratiques.

Il n’est en revanche pas question d’accepter que l’allégement du nombre d’heures de cours soit compensé par l’alourdissement du travail à domicile, c’est-à-dire seul : il faut que ce soit compensé par du temps d’accompagnement tout au long de l’année, ce qui ne saurait se résumer à des stages pendant les vacances scolaires ou à du soutien scolaire après les cours.
Il faut notamment des aides spécifiques à l’entrée en seconde, parce que le passage de la troisième à la seconde est difficile, et que beaucoup d’élèves y sont « broyés ».

En ce qui concerne le baccalauréat, faut-il vraiment conserver un examen terminal de type « rite de passage » ? On peut très bien concevoir qu’il faille un certain nombre de « crédits » acquis tout au long des trois années de lycée pour être détenteur du diplôme du baccalauréat, comme cela se fait à l’université. Une telle évaluation ne prendrait plus seulement en compte la capacité du candidat d’ingurgiter une somme de savoirs académiques et à les restituer mais prendrait en compte l’intégralité du travail tout au long de l’année. L’examen final servirait plutôt à mesurer des compétences transversales, des connaissances interdisciplinaires en lien avec la poursuite d’études ou à certifier des qualifications.




Paris, le 12/12/08



Il s'agit de la position de la FCPE sur la réforme du lycée. Il ne s’agit pas encore d’une analyse des annonces du ministre pour la seconde, qui ne seront faites que mardi prochain 16 décembre ou peut-être même jeudi.

 

Vous la retrouverez très prochainement dans un cahier spécial de la lettre « La Famille & l’Ecole » entièrement consacré à cette réforme.

 

Nous vous invitons à participer aux réunions d’information avec enseignants et lycéens organisées sur ce thème.

 

Par ailleurs, nous vous signalons que le ministre organise sur son site un « chat » avec les parents consacré à cette même réforme mardi 16 décembre à 18h00 http://91.121.81.35/chat/mineduc/081216_lycee/ Il est possible de poser des questions dès maintenant. Nous vous invitons à investir ce « chat » massivement dès maintenant et à l’heure dite pour poser vos questions. Tenez-nous au courant de leur parution en ligne et de la réponse qu’elles obtiendront.

 

Nous verrons bien si les questions sont filtrées dans un certain sens…

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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 14:32


Hier en début d'après-midi, les parents FCPE avaient donné rendez-vous à la presse régionale pour tirer la sonnette d'alarme sur les non remplacements de professeurs dans notre académie.

Vous pouvez lire les articles parus ce jour au moyen des liens suivants :

La Voix du Nord du 11/12/08 page Région voir l'article ou sur le lire sur le site de la Voix du Nord


Nord Eclair du 11/12/08 page Région voir l'article - le site de Nord Eclair



Et l'interview d'Anne Mikolajczak sur les ondes de Radio France ici

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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 10:46


Après avoir divisé par quatre les aides à la FCPE, le ministère cherche à la faire taire en appliquant la censure sur le terrain.

Un inspecteur d’académie vient en effet d’interdire la diffusion d’une information d’un conseil local FCPE aux parents contre la disparition des RASED.

Après les menaces de sanction contre les enseignants qui contestent les réformes engagées dans l’Education nationale, voilà que l’on s’attaque désormais aux parents !

La FCPE en appelle à tous les acteurs de l’Ecole et aux démocrates pour rejeter avec elle ces pratiques et diffuser l’information à laquelle les parents ont droit.

La politique du ministre est néfaste pour l’Ecole, les pratiques du ministre sont néfastes pour la démocratie.


Communiqué presse FCPE Nationale
10/12/08
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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 10:24



Depuis le début de l'année scolaire,  nous constatons un gros problème de remplacement des professeurs de langue dans le second degré au niveau départemental.

Dans plusieurs établissements des professeurs en congés maladie depuis plus de quinze jours ne sont pas encore remplacés et ne le seront peut-être pas du tout, le Rectorat répondant qu'il n'a pas de moyens disponibles.

Les parents et les enfants ne peuvent pas se satisfaire d'une telle réponse. La mission du Rectorat n'est-elle pas de mettre un professeur en face de chaque classe ?

Pour dénoncer cette situation la FCPE donnera une conférence de presse ce mercredi 10 décembre à 14h dans ses locaux.

Si vous rencontrez des problèmes similaires dans vos établissements, dites-le nous au plus vite.
FAITES PASSER LE MESSAGE !

Pour nous faire entendre, agissons ensemble !

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 13:59


 


Parents mobilisez-vous,

rejoignez les actions locales ou régionales

 

Nous savons qu’il ne vous est pas toujours facile d’être disponible le mercredi mais nous vous proposons de vous joindre à la mobilisation régionale.


La fcpe appelle tous les parents
à se faire entendre

ce Mercredi 10 décembre 2008 à partir de 17h

LORS D’UN RASSEMBLEMENT UNITAIRE à LILLE

PLACE DES BUISSES (entre gare Lille Flandres et Euralille)


Téléchargez le tract ici http://www.fcpe59.com/actualite/081210action.pdf

Téléchargez l'affiche ici http://www.fcpe59.com/actualite/081210affiche.pdf

 


L’Education est notre avenir :

Le gouvernement ne veut pas l’entendre ?

Le mercredi 10 décembre, dans toutes les villes de France, enseignants, personnels, parents, étudiants, lycéens, militants associatifs, citoyens amis de l’Ecole publique,

Faisons masse pour le crier !

L’Education, ça ne se fait pas dans la division et l’opposition,

L’Education, ça se fait dans le dialogue,

L’Education, ça se fait avec des moyens suffisants,

L’Education, ça se fait aussi avec les associations,

L’Education, c’est construire en sachant où l’on va pour la réussite des jeunes, où l’on va pour notre société,

Ne rajoutons pas à la crise celle de l’Education : investissons pour elle !

M. Darcos, Mme Pécresse, Mme Bachelot, M. Barnier, M. Sarkozy,

L’Education est notre avenir !

Crions-le ensemble le 10 décembre !

 
    www.uneecole-votreavenir.org

Groupement permanent l'Education est notre avenir

AFL - Cé - CEMEA - CRAP-Cahiers pédagogiques - EEDF - FAEN - FCPE - FEP-CFDT - FERC-CGT - FGPEP - FIDL - FOEVEN - Les FRANCAS - FSU - GFEN - ICEM-pédagogie Freinet - JPA - La Ligue de l’Enseignement OCCE - SGEN-CFDT -  UNEF - UNL - UNSA Education

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 11:22




Communiqué de presse commun



La réforme des lycées est progressivement dévoilée par le ministre de l’Education nationale avec un calendrier précipité qui n’est pas propice à une concertation pourtant indispensable sur un sujet aussi important !


Parce qu’elles pensent que certaines intentions affichées initialement étaient alors ambitieuses ;
Parce qu’elles redoutent qu’un calendrier trop serré ne produise beaucoup de confusion et d’inquiétudes ;
Parce qu’elles dénoncent le contexte général de réduction accrue des moyens humains consacrés par l’Etat à l’éducation,

Vingt organisations ont décidé de réfléchir ensemble à des contre-propositions constructives.

Pour cela un appel "Réforme des lycées : un essai bloqué" a été lancé le 7 novembre par les Crap-Cahiers Pédagogiques, Education & Devenir, la FCPE et la Ligue de l’enseignement.

A ce jour les 20 organisations suivantes ont signé cet appel pour réfléchir ensemble à des propositions alternatives :

Association des Régions de France (Commission Education présidée par Jacques Auxiette), Cemea, Confédération Etudiante, Crap-Cahiers Pédagogiques, Eclaireurs et Eclaireuses de France, Education&Devenir, FCPE, Fédération des Etablissements Scolaires Publics Innovants, Fédération des Œuvres Educatives de Vacances de l’Education nationale, Francas Groupe Français d’Education Nouvelle, Icem-Pédagogie Freinet, Jeunesse au Plein Air, Ligue de l’enseignement, Office Central de Coopération à l’Ecole, Pupilles de l’Enseignement Public, Se-Unsa, Sgen-Cfdt, Unef, Union Nationale Lycéenne.


Elles ont commencé à se mettre au travail et organiseront courant janvier une conférence de presse commune.


Nous en reparlerons.



 Paris, le 27 novembre 2008

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 14:41

 

 

 

 

 

 

Les parents d’élèves trouvent inacceptable toute remise en cause de l’accueil en maternelle, structure gratuite pour les enfants de 2 à 6 ans au profit de " jardins d’éveil ".

 

Le rapport du groupe de travail sénatorial sur « l’accueil des jeunes enfants » propose la suppression de l’accueil en maternelle des enfants de deux ans » pour les 2- 3 ans.

 

La FCPE rappelle que les parents sont attachés à l’école maternelle et contrairement aux propos de M. Papon et P. Martin la baisse du nombre d’enfants scolarisés à 2 ans est bien liée à la diminution progressive du nombre de places offertes aux familles. Il est d’autant plus inexact d'affirmer que c'est le choix des parents de ne plus les scolariser, alors même que figure dans le projet de loi de finances la baisse de la scolarisation des 2-3 ans.

 

La FCPE est inquiète à l’idée de créer une commission qui étudiera les passages des jardins d’éveil vers l’école maternelle. Est-ce la naissance d’un examen d’entrée ? Est-ce la possibilité de voir les enfants les plus jeunes laissés aux portes de l’école ?

 

Dans la lutte effrénée affichée par le gouvernement contre l’échec scolaire, la scolarisation en maternelle devrait donc rester une pièce maîtresse.

 

Les parents d’élèves trouvent inacceptable toute remise en cause de l’accueil en maternelle, structure gratuite pour les enfants de 2 à 6 ans au moment où en Europe, dans des pays où elle n’existe pas, la perspective d’ouvrir l’école aux plus jeunes est examinée.

 

Dans l’intérêt des enfants, il faut donc développer et améliorer l’Ecole maternelle sur tout le territoire.

C’est pourquoi la FCPE s’associe à la campagne de l’AGEEM(*) pour la défense de l’école maternelle publique, laïque, formidable accélérateur de développement pour tous les enfants.

 

 

Pour l'école maternelle vous pouvez signer la pétition de l'AGEEM en ligne ici : http://marnesia.free.fr/phpPetitions/index.php?petition=2

 

 

(*) AGEEM Association générale des enseignants des écoles et classes maternelles publiques

 

 

Source : http://www.fcpe.asso.fr/ewb_pages/a/actualite-fcpe-2236.php

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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 16:00

 

 

 

 



MANIFESTATION REGIONALE

 

 

 

Rendez-vous le jeudi 20 novembre à 14h

porte de Paris à LILLE


 

À la rentrée prochaine les écoles accueilleront 20 000 élèves en plus. Pourtant à la rentrée prochaine il y aura 6 000 enseignants en moins ! Les élèves seront plus nombreux dans les classes, la scolarisation en maternelle dès deux ans sera encore plus difficile, enfin l’aide spécifique et la remédiation apportées aux élèves en échec scolaire par des enseignants spécialisés disparaîtra.

 

En diminuant le temps scolaire pour tous les élèves et en mettant en place deux heures supplémentaires après la classe pour les élèves rencontrant des difficultés, le gouvernement en profite pour supprimer les réseaux spécialisés qui interviennent auprès des élèves en grande difficulté. Pourtant les RASED (Réseaux d’Aides Spécialisés aux élèves en Difficulté) apportent, pendant le temps scolaire, en complément de l’aide individualisée et de l’attention du maître de la classe, des rémédiations plus appropriées. En lien avec l’enseignant de la classe, la famille et parfois d’autres partenaires éducatifs, l’équipe pluridisciplinaire du réseau, composée d’un psychologue scolaire, d’un enseignant spécialisé dans les difficultés d’apprentissage et d’un enseignant rééducateur permet souvent d’aider des élèves qui sont en échec scolaire.

 

Le discours simpliste du Ministre qui se borne à dire que l’aide individualisée après la classe répondra aisément aux difficultés scolaires en réduisant le nombre d’élèves en échec est un leurre.

 

Qui peut croire qu’avec 20 000 élèves supplémentaires, 6 000 suppressions de postes, les réseaux d’aide supprimés, les élèves pourraient mieux réussir à l’école ?


Nous parents d'élèves FCPE demandons :

- l'abandon des 6 0000 suppressions d'emplois dans les écoles,

- le maintien des Réseaux d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté,

- le renforcement de la scolarité des enfants dès deux ans en maternelle permettant de réduire les inégalités socilaes et culturelles.



REJOIGNEZ-NOUS à LILLE le jeudi 20 NOVEMBRE

Rendez-vous à 14h sous la bannière FCPE Porte de Paris devant la MGEN 

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 10:14

Xavier Darcos vient de rendre publique la maquette de la future classe de seconde. Elle nous paraît très éloignée des déclarations d’intention initiales du ministre précisées dans la lettre de mission à Jean-Paul de Gaudemar ou dans le document signé entre le ministre et plusieurs organisations syndicales sur les « points de convergence sur les objectifs et principes directeurs de la réforme ». La mission de Jean Paul de Gaudemar ouvrait, à nos yeux, des perspectives très positives pour que le lycée soit plus démocratique et prépare mieux à l’enseignement supérieur : elle prônait davantage de souplesse dans les parcours d’études, dans l’organisation de l’année scolaire, dans la répartition des activités des élèves, dans l’architecture de la classe de seconde, pour favoriser des choix d’orientation plus lucides, pour éviter les redoublements ; ces propositions impliquaient un suivi rigoureux des élèves, la mise en place de nouvelles modalités d’évaluation, y compris en ce qui concerne le baccalauréat, elles nécessitaient une mise à jour des programmes, une clarification des compétences attendues des élèves ; elles impliquaient une évolution des pratiques et une redéfinition du métier et du service enseignant ; elles rendaient nécessaires l’autonomie des établissements et leur accompagnement. Bref, elles promettaient, dans la lignée des rapports précédents sur le lycée, de former des citoyens actifs et ouverts.

Les objectifs qui étaient assignés à la réforme nous semblent hors de portée si elle reste en l’état. La précipitation avec laquelle elle est conduite génère déjà de l’inquiétude pour les élèves de troisième et leurs familles. Les modalités précises et concrètes de mise en œuvre engageront durablement le sens du futur lycée d’enseignement général et technologique, d’autant qu'elle se fait dans un contexte de réduction des postes d'enseignants.

C’est pourquoi nos organisations lancent un appel aux syndicats, associations de parents d’élèves, mouvements pédagogiques et d'éducation, associations complémentaires de l’enseignement public, chercheurs pour s’inscrire rapidement dans une démarche collective pour définir les axes d’une réforme alternative du lycée, en articulation avec les autres secteurs de l’Ecole, notamment l’enseignement professionnel et le collège, mais aussi l’enseignement supérieur, prenant en compte le socle commun de connaissances et de compétences. Nous ferons des propositions sur les modalités de l’évaluation terminale (le baccalauréat), la part faite aux épreuves terminales et l’introduction des unités capitalisables, la définition des compétences évaluées, l’aspect interdisciplinaire et la démarche de projet assurés actuellement par les Travaux Personnels Encadrés. Ainsi, nous exercerons une fonction de veille sur la réforme à venir du lycée et pourrons peser collectivement sur elle.

Dans l’immédiat, que nous commande le calendrier arrêté par le Président de la République et le ministre de l’Education nationale, deux points majeurs de la nouvelle maquette de seconde doivent être éclaircis :

- La nécessaire clarification des finalités des « modules d’exploration et d’approfondissement » et des règles qui en régiront le choix par les élèves. Il s’agit pour nous d’en garantir le caractère « exploratoire » et d’éviter ainsi qu’ils soient détournés en modules de présélection.

- Les modalités de l’accompagnement personnalisé en seconde, dont les objectifs, les contenus et les modalités de mise en œuvre ne doivent pas aboutir à une externalisation de l’activité.
Trois aspects nous semblent inséparables :
o La place de l’accompagnement dans le parcours de l’élève. Pensé sur la durée de la scolarité du lycée, il s’appuie sur l’implication personnelle du jeune. Il associe tous les acteurs qui y concourent, y compris les parents d’élèves et les collectivités territoriales. Il peut s’appuyer sur l’expérience acquise par d’autres champs professionnels en matière d’accompagnement des publics et des jeunes, sans que ses objectifs spécifiques soient dénaturés ni réduits à du soutien scolaire ou à l’offre existante dans l’établissement ou son environnement proche.
o La place de l’accompagnement dans le projet d’établissement. Dimension obligatoire du projet, cela devrait être un élément de pilotage interne à l’établissement et de mobilisation de la communauté éducative. Cela nécessite un réel accompagnement des équipes enseignantes.
o La place de l’accompagnement dans le métier d’enseignant. Les enseignants qui sont en responsabilité quotidienne des élèves doivent avoir une part majoritaire dans cet accompagnement, qui ne doit pas être détourné à d’autres fins (compléments de cours). Cela doit faire partie de leur formation initiale et continue.

Le lycée d’enseignement général et technologique a besoin d’une réforme d’ampleur pour atteindre les objectifs de 50% de diplômés au niveau de la licence, comme le demande un des indicateurs de référence de l’Union Européenne. Si l'on s'en tient aux objectifs quantitatifs, il nous paraît tout aussi important de ne pas perdre de vue d’autres indicateurs pour le système éducatif : 100% d’une classe d’âge sortant de la formation initiale obligatoire avec une qualification et ayant acquis les compétences du socle commun, 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat. Il nous paraît tout aussi essentiel d'assigner des objectifs qualitatifs : former des citoyens libres et responsables, prêts à apprendre et à se former tout au long de la vie.

Quels que soient les objectifs, une réforme d’ampleur demande du temps pour la concertation et l’expérimentation. Sinon, elle ne fait que générer de l’inquiétude, du repli sur soi et alimente le marché de l’angoisse scolaire, déjà largement développé dans notre pays.

Seule une réforme mettant en cohérence structure modulaire, contenus d’enseignement, accompagnement des élèves, développement de l’autonomie, formation et service des enseignants peut permettre au service public d’éducation d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Les organisations signataires n’accepteront pas que les élèves aujourd'hui en classe de troisième servent de cobayes à une réforme précipitée.

Organisations signataires le 6 novembre 2008 :
Crap-Cahiers Pédagogiques, Education&Devenir, Fédération des Conseils de Parents d’Elèves, Ligue de l’enseignement.

http://www.uneecole-votreavenir.org/
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